02.05.2024 Actualités

Une nouvelle étude présentée par ARTE Generali et Le Quotidien de l'Art reconsidère la place des artistes français dans le monde

par ARTE Generali

L’auteure, Nathalie Moureau, Professeure en sciences économiques et chercheuse au laboratoire RiRRa21 (Université Paul Valéry Montpellier 3) y analyse de nouvelles données rendues disponibles par le laboratoire de recherche Wondeur Ai, en collaboration avec l'assureur ARTE Generali.

 

Voici les principales constatations du rapport : 

  • En France, on observe plus qu’ailleurs une divergence entre prix des œuvres et reconnaissance artistique, comme en témoigne l’écart entre le palmarès des 10 premiers artistes selon les ventes aux enchères et les palmarès des 10 artistes les plus reconnus artistiquement.
     
  • Les palmarès basés sur la reconnaissance artistique démontrent que les artistes de la scène artistique française représentent 6% des artistes stars et à forte visibilité au niveau mondial contre 9% pour la scène britannique, 14% pour la scène allemande et 33% pour la scène américaine.
     
  • Les Français à la traîne ? Pas exactement : Ces disparités cachent une probabilité identique d’accéder au statut de star dans ces quatre pays, entre 2 et 4% : la France ici semble aussi performante que les autres grands pays du monde de l’art avec 3% d’artistes stars, contre 2,3% en Allemagne et 3,1% aux Etats-Unis.
     
  • Un écosystème tourné vers l’extérieur : la France est le pays le moins protectionniste parmi les 4 grands et consacre seulement 52% de ses expositions à des artistes de la scène française, tandis que 77% des expositions américaines sont consacrées à des artistes américains et 70% des expositions allemandes à des artistes de la scène allemande.
     
  • Constat identique du côté des galeries : 52% des artistes exposés dans les galeries hexagonales sont issus de la scène française alors que la proportion d’artistes locaux exposée est de 81% pour les galeries américaines et de 72% pour les galeries allemandes.
     
  • Les artistes français s’exportent moins vers les marchés prescripteurs que leurs homologues anglais, allemands et américains. Quand ils le font, ce sont plutôt à travers des expositions en institutions (11% des expositions des artistes de la scène française) qu’en galeries (4%), ce qui pourrait en partie expliquer le moindre développement de leur valeur marchande.
     
  • La France est le pays où les galeries, mais plus encore les institutions, donnent à voir le plus d’œuvres réalisées par des artistes issus d’autres pays que les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou l’Allemagne.
     
  • Une politique d’ouverture à double tranchant, propice à la diversité, qui permet une circulation d’esthétiques et d’idées mais qui ne facilite pas le développement des carrières des artistes de la scène française, si elle n’est pas accompagnée par la mise en place de solides dispositifs qui favorisent leur évolution, notamment dans le secteur marchand, à l’étranger.

 

 

Télécharger le rapport complet ici